Les médecins de terrain ont constaté in vivo des faits cliniques et thérapeutiques et se sont exprimés au travers de trois études dontils ont été pleinement acteurs. En effet, ils ont été les médecins de premier recours devant, en quelques minutes face à un patient douloureux et fébrile,émettre un diagnostic, éliminer une maladie grave et proposer la meilleure prise en charge possible. A-t-on tiré depuis cinq ans suffisamment de leçons decette crise sanitaire ayant touché près du tiers de la population réunionnaise ? Est-on mieux armé en 2012 qu’en 2006 pour soigner les formes chroniquesdu chikungunya et les futures formes aiguës en cas de retour de l’épidémie ? Des efforts et des progrès institutionnels indiscutables ont été faits, mais« tout » reste encore à faire, alliant interprofessionnalité, transversalité horizontale et verticale des décisions qui passent avant tout par une bonne écouteet une meilleure considération des professionnels de terrain.
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